“La non-intention : l’art d’être sans but”
- Daniel Warnier
- 7 oct.
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On confond souvent la non-intention avec la neutralité froide. Comme si ne rien vouloir signifiait ne rien ressentir.
C’est l’inverse.
La neutralité ferme, observe de loin, se protège du contact.
La non-intention, elle, est pleinement engagée — mais sans chercher à obtenir quoi que ce soit.
C’est une présence vivante, offerte, qui ne prend pas. Un espace où l’autre peut se sentir enfin en sécurité d’exister sans devoir répondre à un besoin, à une attente, à un désir.
Dans ce cadre, quelque chose de rare devient possible : le corps se détend jusqu’au bout. Pas seulement les muscles, mais la vigilance. Et quand cette vigilance se relâche, le vivant recommence à circuler : émotions, larmes, joie, mémoire du plaisir. Sans qu’on ait eu besoin de “travailler dessus”.
C’est ce paradoxe que j’aime dans mon approche : je n’ai aucune intention thérapeutique, et pourtant des choses se réparent. Pas parce que je soigne, mais parce que je n’interfère pas. Le corps, lui, sait.
La non-intention n’est pas une absence. C’est une pleine présence qui ne cherche rien.




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